Taxe lapin, de quoi s’agit-il ?

Le gouvernement français se mobilise contre un fléau souvent ignoré : les rendez-vous médicaux manqués sans prévenir. Le Premier ministre Gabriel Attal a récemment annoncé une initiative visant à imposer une pénalité financière aux patients "poseurs de lapins » qui ne respectent pas leurs engagements auprès des professionnels de santé.


26 / 06 / 2024


Lors de son discours à l’Assemblée nationale, Gabriel Attal a souligné l’importance de responsabiliser les citoyens face à leurs rendez-vous médicaux. Selon les estimations de l’Académie de médecine et du Conseil national de l’ordre, entre 6 et 10 % des patients ne se présentent pas à leurs consultations programmées chaque année, ce qui représente une perte significative de 27 millions de rendez-vous.

Cette mesure, communément baptisée « taxe lapin », vise à réduire ces absences injustifiées qui impactent l’organisation des cabinets médicaux et privent d’autres patients de soins nécessaires. Bien que le Sénat ait approuvé cette proposition en novembre 2023, elle n’a pas été intégrée dans le projet de loi de finances de la Sécurité sociale pour l’année 2024.

Outre son objectif de responsabilisation des patients, cette taxe pourrait avoir des implications financières pour ceux qui manquent leur rendez-vous. Selon les déclarations antérieures de Gabriel Attal, les patients absents pourraient voir une réduction de 10 euros sur le remboursement de leur prochain rendez-vous médical, dont la moitié irait au professionnel de santé et l’autre moitié à l’Assurance maladie.

En France, l’Assurance maladie et les mutuelles jouent un rôle dans le remboursement des soins de santé. Bien que les détails exacts de la mise en œuvre de la « taxe lapin » n’aient pas encore été précisés, il est probable que l’Assurance maladie gère la collecte et la redistribution des amendes, tandis que les mutuelles pourraient également être impliquées dans la gestion des remboursements et des compensations pour les professionnels de santé.

Cette initiative pourrait également libérer du temps précieux pour les médecins et les infirmiers, leur permettant de consacrer plus d’attention aux patients présents et aux urgences médicales.